Contexte historique
Le Burkina Faso, alors Haute-Volta, est placé sous l’autorité coloniale française à la fin du XIXe siècle. L’administration coloniale française s’installe progressivement après la conquête des royaumes locaux.
L’objectif de la France était principalement l’exploitation des ressources naturelles (mines, terres agricoles) et l’intégration des territoires dans son empire colonial.
Gestion forestière sous l’administration coloniale
Exploitation extensive des ressources : L’accent était mis sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment le bois et les produits forestiers non ligneux (PFNL), pour alimenter l’économie coloniale.
Manque de régulation : Durant les premières décennies, il n’y avait pas de véritable politique de gestion durable des forêts. La forêt était perçue comme une ressource infinie à exploiter. Les pratiques agricoles et pastorales traditionnelles n’étaient pas considérées dans les décisions de gestion des terres.
Introduction des cultures de rente : Les forêts ont été en grande partie défrichées pour laisser place à des plantations agricoles destinées à l’exportation (comme le coton).
Premières tentatives de gestion réglementée
Dans les années 1930 et 1940, les autorités coloniales commencent à percevoir les risques de dégradation des sols et de désertification. Cela a mené à l’introduction des premières réglementations sur l’exploitation des forêts et l’utilisation des terres.
Création des premières réserves forestières : Vers la fin de la période coloniale, certaines forêts ont été classées pour limiter leur dégradation et réguler l’exploitation des ressources. Ces premières zones protégées visent à préserver les ressources en bois et à prévenir l’érosion des sols.
Héritage colonial
Législation : Les premiers textes légaux en matière de gestion forestière sont introduits sous l’administration coloniale. Ces textes étaient souvent rigides et ne prenaient pas en compte les pratiques traditionnelles de gestion des ressources naturelles par les populations locales.
Infrastructure forestière : L’administration coloniale laisse derrière elle une infrastructure de base pour la gestion forestière, mais celle-ci reste peu développée. Les zones rurales manquaient de moyens pour mettre en œuvre une gestion efficace des ressources forestières.