L’intégration du “etc.” : un outil de souplesse mentale
Le simple mot “etc.” peut sembler banal, presque anodin. Et pourtant, il contient une véritable invitation à l’ouverture d’esprit.
Pourquoi ajouter “etc.” à nos pensées ?
Dire ou penser “etc.”, c’est reconnaître que nous ne savons pas tout, que la réalité est souvent plus complexe que ce que nous percevons à première vue. C’est admettre qu’il y a encore autre chose – des éléments invisibles, des causes ignorées, des perspectives différentes. Ce petit mot devient alors un outil de souplesse mentale, de tolérance, et même de sagesse relationnelle.
Ce principe est directement inspiré de la sémantique générale, une approche développée par Alfred Korzybski, qui nous rappelle que “la carte n’est pas le territoire” – autrement dit, notre interprétation d’une situation n’est jamais toute la réalité, seulement une version parmi d’autres.
Exemples concrets
1. Dans la sphère personnelle :
Un ami annule un rendez-vous à la dernière minute. Une réaction impulsive serait :
“Il ne respecte pas mon temps.”
Mais en ajoutant “etc.” à cette pensée, on peut faire de la place pour d’autres interprétations :
“Il ne respecte pas mon temps… ou peut-être a-t-il eu un imprévu, il traverse une période difficile, il ne se sent pas bien, il a oublié, etc.”
Ce “etc.” n’est pas un abandon de rigueur, mais une posture d’humilité : je suspends mon jugement automatique pour m’ouvrir à la complexité humaine.
2. Dans un contexte professionnel ou scolaire :
Un collègue remet un rapport en retard. Spontanément, on pourrait penser :
“Il est négligent.”
Mais en ajoutant :
“Il est négligent… ou peut-être a-t-il été submergé, mal informé, démotivé par un problème plus profond, il a mal compris l’échéance, etc.”
On évite de cristalliser un jugement définitif et on ouvre la voie à l’écoute, à la coopération et même à l’amélioration des processus collectifs.
En résumé
Penser “etc.”, c’est refuser de s’enfermer dans des pensées uniques.
C’est un réflexe simple à adopter au quotidien pour cultiver :
- la bienveillance (vers soi et les autres),
- la réflexion critique (éviter les conclusions hâtives),
- et surtout, une intelligence émotionnelle qui fait de nous de meilleurs communicants et partenaires, dans toutes les sphères de notre vie.
Conclusion
Adopter une pensée flexible n’est pas un processus instantané, mais avec de la pratique, cela devient un réflexe. Cette approche favorise une meilleure gestion des émotions, de meilleures relations interpersonnelles, et permet de prendre des décisions plus éclairées et ajustées à la réalité. Elle permet de se détacher de la rigidité et de s’ouvrir à une compréhension plus complète et plus humaine des situations.